ART BLAKEY

The Jazz Messenger

SES ALBUMS INÉDITS

Bande No. 1

Bande No. 1

ART BLAKEY

LIVE IN SCHEVENINGEN 1958

En ce soir du 29 novembre 1958, sur la scène du Kurhaus de Scheveningen, au moment où Art Blakey s’empare du micro pour dire «I would like to take a moment and say good evening on behalf of the Jazz Messengers and myself», chacun sait qu’il vit un moment historique. Le pianiste Bobby Timmons vient de créer l’iconique «Moanin’» et le saxophoniste Benny Golson le fameux «Along Came Betty», que les Jazz Messengers mêlent avec des compositions de leurs illustres comparses, Thelonious Monk, Charlie Parker et Dizzy Gillespie. L’essence du jazz mondial est sur scène, et reprise sur cette édition oubliée jusqu’à aujourd’hui.

ART BLAKEY

LIVE IN SCHEVENINGEN

ART BLAKEY

LIVE IN SCHEVENINGEN

L'histoire de cette découverte

« Quelques mois après avoir découvert les enregistrements d’Ella Fitzgerald, d’Oscar Peterson et de Bill Evans, nous décidons de repartir aux Pays-Bas pour approfondir nos recherches. C’est à ce moment que nous trouvons cet incroyable enregistrement d’Art Blakey en 1958. La date est ancienne et nous craignons que la qualité de son ne soit pas à la hauteur. Nous nous trompons : la prise de son est un modèle du genre et Moanin’ semble être la plus grande version jamais captée ! Nous sommes très fiers du travail de restauration accompli sur cet album devenu légendaire »

Frédéric D'ORIA-NICOLAS
Chercheur de trésors musicaux

LES FORMATS DE CETTE DÉCOUVERTE


Jazz Mag

"Cette formation particulièrement éphémère des Jazz Messengers, emmené par Benny Golson, est pour certains, la meilleure. Jamais le groupe n'avait encore atteint cet équilibre entre fougue, élégance et swing, cet idéal entre liberté et sophistication. Et jamais il ne retrouverait totalement cette osmose après. Un album superbement restauré qui plus est. Absolument essentiel".

Une enfance compliquée 

Art Blakey est né le 11 octobre 1919 à Pittsburgh en Pennsylvanie. Issu d'une famille pauvre et très religieuse, on ne connaît que très peu de choses des premières années d'Art Blakey. Selon certaines rumeurs, Art Blakey aurait travaillé à la mine puis dans une aciérie avant de se consacrer entièrement à la musique autour de ses 20 ans. Pianiste à l'origine, dans un big band local inspiré par Count Basie, Art Blakey passe très rapidement à la batterie pour accompagner la pianiste Marie-Lou Williams et finalement intégrer l'orchestre de Fletcher Henderson de pendant une année (1943-44).

Art Blakey

Le début d’une carrière pas comme les autres

Plus tard, Art Blakey se fait repérer par Billy Eckstine, qui lui permet de s'engager dans son big band moderniste réunissant la fine fleur des jeunes boppers comme Dizzy Gillespie ou encore Miles Davis. Il y reste jusqu'à la dissolution du groupe en 1947.  Propulsé par la suite, leader d'un big band participatif sous le nom de The Seventeen Messengers et attiré par les nouvelles orientations qu'emprunte le jazz, il se rapproche de bons nombres de musiciens comme Sonny Rollins, Bud Powell, Miles Davis ou encore Thelonious Monk. Art Blakey participe aux premières séances de Blue Note du pianiste en 1947 et, arrivé au tournant des années 50, il devient l'un des batteurs les plus populaires de cette nouvelle scène. Multipliant les collaborations et les enregistrements avec des artistes de renoms, Art Blakey débute une association féconde avec le pianiste Horace Silver, co-dirigeant en sa compagnie, une série de groupes parmi lesquels un quintet composé de Clifford Brown à la trompette, Lou Donaldson au saxophone alto et Curly Russel à la contrebasse. L'enregistrement public de ce quintet lors de l'année 1954 sur Blue Note fait sensation en s'imposant comme le manifeste esthétique d'un nouveau courant : le hard bop.

Art blakey

Un leader naît

Poursuivant leurs recherches dans le sens de cette synthèse entre les avancées formalistes du bepop et les fondamentaux de la musique noire comme le gospel ou encore le blues, Horace Silver et Art Blakey forment dès 1955, un nouveau quintet avec Hank Mobley et Kenny Dorham sous le nom de Jazz Messengers. L'année qui suit, Horace Silver quitte la formation, faisant d'Art Blakey, l'unique leader. Le batteur va donc s'animer de son génie rythmique, de sa flamme, de son flair mais aussi de son sens de l'organisation. Jazz Messengers qui en 35 années sur le devant de la scène va s'imposer comme l'un des groupes les plus influents de l'histoire du jazz. C'est aussi un incubateur de jeunes talents à la qualité exceptionnelle comme Johnny Griffin, Lee Morgan, Wynton Marsalais ou encore Terence Blanchard. Au fil des années, des époques et selon la sensibilité des divers musiciens qui prendront successivement la direction musicale du groupe, The Jazz Messengers s'aventurent quelquefois sur des territoires idiomatiques reflétant l'humeur des temps mais jamais en dénaturant les formes archétypales du hard pop. Art Blakey, toujours derrière avec ce sens du tempo, de l'accentuation et de la relance inimitable, assurant ainsi la continuité du niveau, du style mais aussi de l'esprit. Art Blakey dirige son propre orchestre jusqu'à la fin des années 80 participant toujours à quelques séances d'enregistrement en tant que sideman et à des concerts réunissant de grandes gloires de l'histoire du jazz.

La fin d'un règne

Art Blakey disparaît le 16 octobre 1990 à New-York des suites d'un cancer du poumon.

"Art était un original... C'est le seul batteur dont je reconnais la pulsation immédiatement. Son style est incroyablement singulier. Nous l'appelions "Thunder". Lorsque je l'ai rencontré pour la première fois en 1944 sur la 52e rue, il maîtrisait déjà la polyrythmie. Art était peut-être le meilleur pour maintenir l'indépendance de ces quatre membres. Et il fut le premier". Max Roach

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