Jean-Louis Chautemps est décédé

Jean-Louis Chautemps est décédé

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Qui est Jean-Louis Chautemps ?

Jean-Louis Chautemps était un saxophoniste, né à Paris et est mort à Paris, à 90 ans. La musique (saxophones, flûte, arrangements) l'a fait voyager. Il a exploré toutes les voies : jazz, classique, musique contemporaine, variété française, etc. Etonnant jongleur de paradoxes, artiste de la contrepèterie, il aimait brouiller les pistes. Sauf dans la recherche d'un son, d'un rythme, d'une justesse, d'une perfection. Et de désacralisation. Il est membre du Collège de Pataphysique, une parodie de science, qu'il rejoint à l'invitation de Boris Vian et André Hodeir.

Jean-Louis Chautemps a en premier lieu étudié la médecine ainsi que le droit, et a commencé à jouer du saxophone à 16 ans. Son premier grand concert a lieu avec Jef Gilson en 1950. En 1952, il commence à jouer avec l'orchestre de Claude Bolling, et à la même époque, il travaille avec Henri Renaud et Albert Nicholas. Pendant ces associations, il joue avec Sidney Bechet, Django Reinhardt, Zoot Sims, Lester Young, Bobby Jaspar, Albert Ayler et Roy Eldridge. Il a fait une tournée européenne en tant que sideman pour Chet Baker en 1956, a joué avec Jacques Hélian et Kurt Edelhagen vers la fin de la décennie, et a joué souvent dans les clubs parisiens dans les années 1960. Plus tard, il a travaillé avec Nathan Davis, Philly Joe Jones, André Hodeir, Lester Bowie, Bernard Lubat, Martial Solal, Lee Konitz et Michel Portal.

Tout type musical, toutes musiques, tout musicien, improvisation, piano, contrebasse, trompette, clarinette, orchestres, trio, quartet Jean-Louis Chautemps aura touché à tout ou presque durant sa longue et grande vie. Sa sonorité, son swing et son improvisation aura fait de lui une légende du jazz. Loin d'un soliste, il aura travaillé avec de multiples artistes, compositeurs. N'importe quelle rythmique et rythmiques musicales ne pouvaient lui échapper. Nous retiendrons que Jean-Louis Chautemps était un vrai jazzmen avec des styles musicaux de grande classe et des compositions à en faire pâlir plus d'un artiste. Sa musique classique pour n'importe quel étudiant au conservatoire va être étudié par tout type d'artiste : pianiste, ténor, trompettiste, batteur, guitariste, contrebassiste, violon, etc...

Jean-Louis Chautemps jeune

Jean-Louis Chautemps, un homme déterminé

La très longue et infatigable propédeutique d'une vie passée dans la musique le conduit à reprendre ses études à la Sorbonne, passé l'âge de 40 ans, pour étudier la flûte avec Maxence Larrieu et Robert Hériché comme il avait étudié le saxophone avec Marcel Mule, d'écrire un traité de saxophone (avec Jean-Marie Londeix et Daniel Kientzy) ainsi que des textes incisifs pour les Cahiers du jazz et de cofonder le Quatuor de saxophones avec François Jeanneau, Jacques Didonato et Philippe Maté (plusieurs fois primé, célèbre à New York comme en Allemagne). Sans compter qu'il a donné lieu à ses créations théâtrales (Sade), à ses brillantes prestations radiophoniques ("Black and Blue", avec Lucien Malson et Alain Gerber sur France Culture) et à quelques événements, comme ce solo de cigare en guise de chœur avec la compagnie Lubat. Tout comme Charlie Parker, qu'il rencontre en 1948, et Sonny Rollins, qu'il cite souvent, Chautemps joue les yeux grands ouverts. Ce qu'il faut envier aux saxophonistes, c'est leur façon de jouer les yeux fermés, en regardant on ne sait quoi.

Jean-Louis Chautemps était qualifié de "dandy" par les gens qu'il rencontrait, ce qui les laissait perplexes. Saxophoniste, flûtiste, compositeur du moment, philosophe clandestin, éternel étudiant aux airs d'adolescent impulsif, vêtu de blanc, de jaune canari et de fuchsia quand le noir avait la cote chez les artistes, il était appelé "dandy" par ses interlocuteurs, les laissant perplexes. C'est une approximation paresseuse : dans le dandy d'aujourd'hui et ses avatars, il y a quelque chose de volontaire dont l'élégance de Chautemps n'avait pas besoin. Si les magazines spécialisés ont fait de lui une icône du free jazz au milieu des années 1960, c'est en raison de sa capacité à appréhender cette "nouveauté" dès 1959. C'est surtout au nom d'une liberté souveraine qu'il a vécu aux côtés de tous les musiciens qu'il respectait et dont il a appris. Sa première grande embauche se fait avec Jef Gilson en 1950. En 1952, il a commencé à jouer avec l'orchestre de Claude Bolling, et à la même époque, Jean-Louis a travaillé avec Henri Renaud et Albert Nicholas. Jean-Louis Chautemps a fait une tournée européenne en tant que sideman de Chet Baker en 1956, a joué avec Jacques Hélian et Kurt Edelhagen vers la fin de la décennie, et a joué souvent dans les clubs parisiens dans les années 1960.

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