Dr Karl Böhm
Karl Böhm a 68 ans lorsque le 29 octobre 1962, il s’installe au pupitre de la fameuse salle 1 de la rue Kaiserdamm de
Berlin, devant l’orchestre symphonique de la radio. Au programme : la 4ème symphonie de Johannes Brahms et le poème
symphonique Mort et Transfiguration de Richard Strauss. Depuis des décennies, Böhm en a façonné chaque ligne mélodique,
chaque harmonie, chaque tempo.
La 4ème symphonie de Brahms peut être perçue comme le dernier étendard de la symphonie romantique. Même si le
compositeur l’affuble du sobriquet de « triste symphonie », il semble au contraire qu’il soit arrivé à une synthèse
heureuse de l’art symphonique « moderne » initialisé par Beethoven quelques décennies plus tôt. Nous sommes devant la
plus colorée des œuvres de Brahms qui donne une grande part aux bois et aux cors – notamment dans le second mouvement.
Elle s’ouvre sur un thème d’une exceptionnelle beauté, telle une houle passionnée et nostalgique qui marque l’ensemble
de l’œuvre de son caractère. C’est peut-être la raison pour laquelle Claude Rostand voyait en elle une « symphonie
d’automne ». Böhm l’aborde avec la justesse et les tempi larges qui le caractérisent. Dénué de toute extravagance, le
message musical est doté d’une profondeur singulière qui porte la musique vers les sommets du lyrisme. Böhm raconte une
histoire, celle de la nature, de la grandeur des sites de cette Autriche que Brahms et lui chérissent, mais aussi de
l’intimité des forêts alentours et les légendes mélancoliques.
Pour retranscrire avec le plus de fidélité la chaleur de cette exceptionnelle interprétation, révélée après plus de 60
ans de silence, nous avons bénéficié à la fois du talent des preneurs de son berlinois de l’époque, et de plusieurs
semaines de restauration par nos équipes. Aussi, avons-nous privilégié la meilleure restitution du son en gravant les
premier et second mouvements sur deux faces distinctes.
Mort et Transfiguration est un des premiers poèmes symphoniques de Richard Strauss, genre initié quelques années
auparavant par Liszt, et qui a pour but de donner un sens historique ou idéologique à une œuvre orchestrale. Pour le
jeune Strauss, c’est un prétexte. Il le raconte lui-même : « Mort et Transfiguration est un pur produit de mon
imagination, non pas celui d’une expérience vécue. Une simple idée musicale comme une autre… ». En réalité, il s’agit de
se libérer des contraintes formelles de la symphonie en s’inspirant d’un sujet non musical, ici la dernière heure d’un
artiste qui vogue entre souvenirs, souffrances, plaisir et espérance. Bien sûr, Karl Böhm est dans son monde, celui
qu’il a partagé avec le compositeur pendant près de 20 ans. Sans aucun doute, Strauss et Böhm ne font qu’un. Comme
l’écrivait le critique Marcel Prawy : « le vocabulaire pour caractériser les grands chefs est connu : ils dirigent d’une
manière fascinante, extraordinaire, géniale. Karl Böhm, lui, dirige juste ». Existe-t-il compliment plus élogieux ? Dans
cette « aventure sonore et métaphysique », qu’évoque Clément Rochefort à propos de Mort et Transfiguration, en ce mois
d’octobre 1962, aux commandes du Radio Symphonie Orchester, il y avait un guide magistral : Karl Böhm.
Record 1
RECORD 2
Enregistré à la Saal 1, RBB, Berlin, 29.IX.1962-01.X.1962
STEREO ℗ 1962 RBB
Remasterisé par ℗ & © 2024 THE LOST RECORDINGS
à partir des bandes analogiques originales
Ref.: TLR-2403051V
Gravure 33 tours sur laques: Kevin Gray
Double album vinyle 180g
Galvanisation: United-Kingdom
1ère édition, numérotée à la main: 2000 copies
Nouveau Tip-on gatefold imprimé en Italie
Pressé par Simon Garcia, Marciac, France
*Une carte de téléchargement de l'album en 16-bit est incluse avec le vinyle.
Dr Karl Böhm
Karl Böhm a 68 ans lorsque le 29 octobre 1962, il s’installe au pupitre de la fameuse salle 1 de la rue Kaiserdamm de
Berlin, devant l’orchestre symphonique de la radio. Au programme : la 4ème symphonie de Johannes Brahms et le poème
symphonique Mort et Transfiguration de Richard Strauss. Depuis des décennies, Böhm en a façonné chaque ligne mélodique,
chaque harmonie, chaque tempo.
La 4ème symphonie de Brahms peut être perçue comme le dernier étendard de la symphonie romantique. Même si le
compositeur l’affuble du sobriquet de « triste symphonie », il semble au contraire qu’il soit arrivé à une synthèse
heureuse de l’art symphonique « moderne » initialisé par Beethoven quelques décennies plus tôt. Nous sommes devant la
plus colorée des œuvres de Brahms qui donne une grande part aux bois et aux cors – notamment dans le second mouvement.
Elle s’ouvre sur un thème d’une exceptionnelle beauté, telle une houle passionnée et nostalgique qui marque l’ensemble
de l’œuvre de son caractère. C’est peut-être la raison pour laquelle Claude Rostand voyait en elle une « symphonie
d’automne ». Böhm l’aborde avec la justesse et les tempi larges qui le caractérisent. Dénué de toute extravagance, le
message musical est doté d’une profondeur singulière qui porte la musique vers les sommets du lyrisme. Böhm raconte une
histoire, celle de la nature, de la grandeur des sites de cette Autriche que Brahms et lui chérissent, mais aussi de
l’intimité des forêts alentours et les légendes mélancoliques.
Pour retranscrire avec le plus de fidélité la chaleur de cette exceptionnelle interprétation, révélée après plus de 60
ans de silence, nous avons bénéficié à la fois du talent des preneurs de son berlinois de l’époque, et de plusieurs
semaines de restauration par nos équipes. Aussi, avons-nous privilégié la meilleure restitution du son en gravant les
premier et second mouvements sur deux faces distinctes.
Mort et Transfiguration est un des premiers poèmes symphoniques de Richard Strauss, genre initié quelques années
auparavant par Liszt, et qui a pour but de donner un sens historique ou idéologique à une œuvre orchestrale. Pour le
jeune Strauss, c’est un prétexte. Il le raconte lui-même : « Mort et Transfiguration est un pur produit de mon
imagination, non pas celui d’une expérience vécue. Une simple idée musicale comme une autre… ». En réalité, il s’agit de
se libérer des contraintes formelles de la symphonie en s’inspirant d’un sujet non musical, ici la dernière heure d’un
artiste qui vogue entre souvenirs, souffrances, plaisir et espérance. Bien sûr, Karl Böhm est dans son monde, celui
qu’il a partagé avec le compositeur pendant près de 20 ans. Sans aucun doute, Strauss et Böhm ne font qu’un. Comme
l’écrivait le critique Marcel Prawy : « le vocabulaire pour caractériser les grands chefs est connu : ils dirigent d’une
manière fascinante, extraordinaire, géniale. Karl Böhm, lui, dirige juste ». Existe-t-il compliment plus élogieux ? Dans
cette « aventure sonore et métaphysique », qu’évoque Clément Rochefort à propos de Mort et Transfiguration, en ce mois
d’octobre 1962, aux commandes du Radio Symphonie Orchester, il y avait un guide magistral : Karl Böhm.
Record 1
RECORD 2
Enregistré à la Saal 1, RBB, Berlin, 29.IX.1962-01.X.1962
STEREO ℗ 1962 RBB
Remasterisé par ℗ & © 2024 THE LOST RECORDINGS
à partir des bandes analogiques originales
Ref.: TLR-2403051V
Gravure 33 tours sur laques: Kevin Gray
Double album vinyle 180g
Galvanisation: United-Kingdom
1ère édition, numérotée à la main: 2000 copies
Nouveau Tip-on gatefold imprimé en Italie
Pressé par Simon Garcia, Marciac, France
*Une carte de téléchargement de l'album en 16-bit est incluse avec le vinyle.