EMIL GILELS
Le Géant du clavier
Bande No. 1
Bande No. 1
EMIL GILELS
THE UNRELEASED RECITALS AT THE CONCERTGEBOUW
"En juin 2017, alors que je dois me produire à Moscou, je fais la connaissance de Kirill Gilels, petit-fils du célèbre pianiste Emil Gilels. Il a écouté ce que peut accomplir notre procédé de restauration Phoenix Mastering et nous confie une liste des années et des lieux des enregistrements inédits de son grand-père. À Berlin, Moscou, Saint-Pétersbourg, nous découvrons un patrimoine qui nous émerveille par la qualité et la constance du jeu pianistique d’Emil Gilels. Nous faisons sans aucun doute face à l'un des plus grands musiciens du XXème siècle. C’est finalement à Amsterdam, grâce à la détermination de Piet Tullenaar, que nous réussissons à extraire cinq récitals que le pianiste donne entre 1975 et 1980 au Concertgebouw et dont tous avaient oublié l’existence. Alors que nous auditionnons les bandes une par une dans le studio qui nous est alloué, ni Piet Tullenaar, ni Michel Navarra, ni moi-même n’échangeons un mot. Quelle beauté !" Frédéric D'ORIA-NICOLAS
EMIL GILELS
THE UNRELEASED RECITALS AT THE CONCERTGEBOUW
EMIL GILELS
THE UNRELEASED RECITALS AT THE CONCERTGEBOUW
L'histoire de ces découvertes
"Certaines découvertes relèvent du miracle musical. Ces enregistrements en font indiscutablement partie. Tout atteint la perfection : l'intelligence des programmes, leur diversité, la maîtrise technique et la façon dont Gilels incarne chaque intonation, chaque intention, chaque articulation, la beauté de son toucher, la puissance et la douceur de sa sonorité nous donnent véritablement l'impression que nous entendons les compositeurs eux-mêmes au piano. Comment expliquer que ces trésors aient pu reposer sur des étagères pendant des décennies sans que personne ne s'en préoccupent avant nous ? Le public et la presse ne s'y sont pas trompés : ces enregistrements ont été en tête des ventes classiques en Europe pendant plus de deux mois et ont reçu le Edison Award, le CHOC Classica, le Diapason d'Or..."
Frédéric D'ORIA-NICOLAS
Chercheur de trésors musicaux
LES FORMATS DE CETTE DÉCOUVERTE
Classica
"CHOC. Une publication véritablement majeure et inédite ! Les lectures de Gilels ne ressemblent à aucune autre. Remastering exemplaire. Absolument indispensable."
Naissance d'un européen ambitieux
Né le 19 octobre 1916 à Odessa en Ukraine, Emil Gilels grandit dans le quartier pauvre de Moldavanka avec ses parents. Ces derniers ne sont pas musiciens mais malgré cela, leur modeste appartement contient un piano. Malgré des périodes difficiles, une attention toute particulière va être portée à Emil Gilels qui montre des grands dons pour la musique. A l'âge de 2 ans, il pose ses mains sur un clavier et écoute les sons qui en sortent. Il devient très une évidence que Emil Gilels possède l'oreille absolue.
Il est ensuite présenté à un célèbre professeur d'Odessa. Le jeune Emil Gilels achève la première partie de ses études avec une grande facilité. La position de ses mains n'est jamais à revoir, son oreille est extraordinaire, sa mémoire lui permet d'apprendre à une vitesse déconcertante les bases et la grammaire musicale. Au bout de quelques mois d'apprentissage, le jeune Emil Gilels est capable d'interpréter des sonates de Mozart ou encore Clementi. De plus, à 11 ans, il maîtrise de nombreuses études de Chopin et Liszt.
Durant cette période, il est très attiré par le théâtre, il se met à composer et rêve d'être chef d'orchestre. Emil Gilels donne son premier récital en public à l'âge de 12 ans. Son fameux programme comporte notamment la Sonate Pathétique de Beethoven et l'étude de Liszt et des valses de Chopin. Les critiques présents dans la salle sont tout bonnement émerveillés par sa virtuosité, la profondeur de ses interprétations, sa sonorité claire, suave et son style épuré, sans aucun superflu. Tout au long de sa grande carrière, ces qualités demeureront intactes et au centre de son art.
Une rencontre pour une carrière
En 1930, Gilels fait la rencontre de Arthur Rubinstein, ce dernier qualifie Emil Gilels de "stupéfiant" et s'empresse de le convaincre de le faire venir aux Etats-Unis. Alors inconnu en Russie, Gilels se présente au 1er concours des musiciens interprètes d'URSS à Moscou. Il en ressort avec le premier prix, le public conquis et le jury aussi. Ce concours va bouleverser la vie d'Emil Gilels, qui prend de plus en plus d'ampleur en URSS. Tout cela va lui permettre d'entamer une gigantesque tournée à travers toute l'URSS et va continuer d'écrire sa légende. En 1938, il remporte le premier prix du Concours International de la Reine Elisabeth. Le monde entier évoque son nom et les performances du pianiste parviennent jusqu'à Rachmaninov qui lui fait immédiatement parvenir sa médaille et son diplôme.
Une parenthèse symbolique
Cependant, la guerre éclate et Gilels refuse d'être evacué et tient à contribuer à l'effort de guerre. A la fin de cette guerre, il n'a plus qu'une idée en tête : représenter l'art de son pays dans le monde entier. Sa tâche est rude car il est souvent accueilli comme un pianiste soviétique, symbole du socialisme. Malgré cela, il sort à chaque fois sous les ovations du public. Les années 50 sont signe de consécration pour Emil Gilels, à l'apogée de son art. Il devient le premier artiste soviétique depuis la Seconde Guerre mondiale à se produire en tournée à travers les Etats-Unis. Emil Gilels est décoré du prix Staline en 1946 et du titre d'Artiste populaire d'Union soviétique en 1954. Entre 1950 et 1980, Gilels continue d'enseigner au Conservatoire de Moscou malgré toutes ses dates. Il collabore également avec de nombreux chefs d'orchestre reconnus et se voit attribuer de multiples honneurs, il est notamment accueilli au siège de l'ONU et le Pape lui accorde une audience privée au Vatican. Durant les années 1970, Gilels souhaite achever l'accomplissement de son aventure musicale en limitant toute activité qui n'est pas directement liée à ses concerts.
Une noble fin
Après une dernière représentation à Moscou, Emil Gilels est admis d'urgence à l'hôpital et meurt le 14 octobre 1985. Le nom d'Emil Gilels résonne dans les mémoires comme celui d'un immense pianiste. Comprendre la portée de son œuvre et être en mesure d’apprécier la noblesse de son jeu pianistique est essentiel pour toutes les générations, présentes et futures.
"Les mots me manquent pour décrire la beauté de son jeu mais je peux vous affirmer ceci: si Gilels venait à se produire aux États-Unis, je n'y aurais plus rien à y faire..." Arthur Rubinstein
NOS MÉLOMANES HEUREUX