ELLA FITZGERALD
La Voix qui embrassa le Monde
Bande No. 1
Bande No. 1
ELLA FITZGERALD
LIVE IN EAST BERLIN 1967
Tout commence par une coïncidence et une complicité entre Ronald Trisch, le directeur de l’agence musicale d’Allemagne de l’Est et Horst Lippmann, le représentant à Berlin-Ouest de grands artistes américains. En janvier 1967, Ella Fitzgerald est en tournée européenne avec Duke Ellington et son orchestre. Après un concert à Berlin-Ouest, le 25 janvier est jour de relâche. Ils sautent sur l’occasion pour organiser d’une manière un peu aventureuse un « détour » d’Ella à Berlin-Est. 3000 personnes se presseront en ce mercredi soir au Palais de Friedrichstadt à 11 heures du soir. Cette apparition à Berlin-Est sera la seule de sa carrière. Pendant près d'une heure et demie, elle offre au public une vingtaine de titres venus de l'autre côté du mur, alternant les intemporels standards avec les succès du moment des Beatles à Nancy Sinatra...
ELLA FITZGERALD
LIVE IN EAST BERLIN 1967
ELLA FITZGERALD
LIVE IN EAST BERLIN 1967
L'histoire de cette découverte
"C'est à Potsdam, non loin de Berlin que se trouvaient les bandes analogiques stereo de ce concert inédit mais elles étaient incomplètes. Mais, un an plus tôt, nous avions fait la connaissance un an auparavant de Ulf Drechsel, directeur des archives de la RBB et fils de Karlheinz Drechsel, l'une des figures emblématiques du Jazz en Allemagne de l'Est et l'un des organisateurs de la venue impromptue d'Ella en 1967. Par chance, son père avait conservé les bandes mono ! Aucune des deux versions n’était cependant complète. Il nous a fallu reconstituer le concert et choisir préalablement au travail de restauration, la version de chaque titre qui révélait le plus parfaitement la magie du moment."
Frédéric D'ORIA-NICOLAS
Chercheur de trésors musicaux
LES FORMATS DE CETTE DÉCOUVERTE
Le Journal du Dimanche
"Les restaurations de The Lost Recordings sont dignes de celles consacrées aux toiles de Maîtres"
Bande No. 2
Bande No. 2
ELLA FITZGERALD
LIVE AT THE CONCERTGEBOUW 1961
Le 10 Février 1961 au Concertgebouw d’Amsterdam, Ella Fitzgerald se retrouve à nouveau devant une salle comble. À la suite d’une présentation sobre des musiciens par Norman Granz, Ella Fitzgerald entre en scène. Avec la fraîcheur de l’éternelle petite fille légèrement impertinente, elle se propulse d’une note dans le rythme de “Too Close for Comfort”. La voix se pose, elle tient son public par la main, doucement, sûrement. Ella s’installe sur scène comme dans son salon. Elle y accueille chaque spectateur tel un invité privilégié. Chaque morceau est une coupe de champagne qu’elle offre avec grâce. Tantôt mélancolique, tantôt farceuse, la plupart du temps rieuse, dynamique et entraînante. “Hilariously inventive Ella!” Comme le répétait Bing Crosby : "Man, woman or child, Ella is the greatest of them all”.
ELLA FITZGERALD
LIVE AT THE CONCERTGEBOUW 1961
ELLA FITZGERALD
LIVE AT THE CONCERTGEBOUW 1961
L'histoire de cette découverte
"C’est en 2017, lors de notre premier voyage dans les archives nationales néerlandaises que nous découvrons ce concert inédit d’Ella Fitzgerald, en même temps que celui d’Oscar Peterson qui produisit le même soir, le Bill Evans à Hilversum et celui de Sarah Vaughan à Laren. Je me souviens de notre émotion quand nous entendons les premières notes d’Ella… Plus personne ne parlait plus dans le studio, nous étions tous happés par cette performance inouïe et nous savions alors que nous vivions un moment historique."
Frédéric D'ORIA-NICOLAS
Chercheur de trésors musicaux
LES FORMATS DE CETTE DÉCOUVERTE
Jazz Mag
"L'Art d'Ella atteint ici une sorte de perfection, intense et légère à la fois, lisible par tous et d'une générosité totale"
Une enfance compliquée pour une carrière dorée
Ella Fitzgerald est née en Virginie le 25 avril 1917 d'un père inconnu. A l'âge de 15 ans, elle décide de s'installer chez sa tante à Harlem, suite au décès de sa mère. Passionnée par la danse et la musique, elle remporte en 1934, le premier prix d'un concours de spectacle amateur organisé à Harlem. Ce succès lui permet d'être repérée par le batteur et chef d'orchestre Chick Webb qui l'engage comme chanteuse dans son big band. Très vite, Ella Fitzgerald devient la vedette mais aussi la mascotte du groupe en enregistrant en son soin de nombreux succès.
Une carrière auréolée de succès
A tout juste 22 ans, Ella Fitzgerald apprend le décès de son mentor Chick Webb et prend elle-même la direction du groupe qu'elle rebaptise Ella and Her Famous Orchestra, la formation se dissout quelques années plus tard en 1942. A partir de là, Ella Fitzgerald multiplie les collaborations avec divers ensembles vocaux et personnalités à la mode, elle entame une brillante carrière solo qui lui permet de retrouver la tête des hit parades. Durant cette même période, elle prête sa voix dans le grand orchestre de bebop de Dizzy Gillespie, démontrant dans ce contexte moderniste des dons d'improvisateur hors du commun transcendés par une immense virtuosité technique. Son manager, Norman Granz assure la promotion de la chanteuse dont il perçoit le caractère universel du génie en fondant le label Verve.
Ella Fitzgerald s'engage dans des enregistrements historiques qui lui assurent bientôt l'aura d'une authentique vedette internationale. Après trois disques d'anthologie avec Louis Armstrong, Ella Fitzgerald assoit une bonne fois pour toute, sa réputation en entreprenant de revisiter à sa manière le répertoire des grands compositeurs américains. Récompensée par des prestigieuses distinctions, dont 4 Grammy Awards dans la catégorie de la meilleure chanteuse de variété, celle que l'on surnomme "The First Lady of Song" est au milieu des années 60 à l'apogée de sa popularité, tant aux Etats-Unis qu'à l'international. Durant l'année 1967, l'académie des Grammy lui décerne un "Lifetime Achievement Award" récompensant ainsi une vie entièrement dédiée à la musique.
La fin d'une reine de sa discipline
Au tournant des années 70, le jazz commence peu à peu à s'essouffler et perd une partie de son public. Ella Fitzgerald arrive néanmoins à rebondir de manière grandiose pour entamer ce qui sera, le dernier chapitre de sa gigantesque carrière. Toujours très présente en public malgré des problèmes de santé de plus en plus graves à cause de son diabète, elle forme un magnifique duo avec Joe Pass qui est considéré comme l'artiste idéal pour sa fin de carrière. Ella Fitzgerald recevra de la part de Ronald Reagan, la médaille nationale des Arts et sera même élevée au rang de trésor national.
Son diabète se complique et la rend presque aveugle. Durant l'année 1993, la maladie s'est tellement aggravée qu’elle doit être amputée de ses deux jambes. Ella Fitzgerald s'éteint finalement à Beverly Hills le 15 juin 1996, entourée des siens.
"N'abandonnez jamais d'essayer de faire ce voulez réellement. Quand il y a de l'amour et de l'inspiration, je ne pense pas que l'on puisse se tromper"
NOS MÉLOMANES HEUREUX