Le vinyle : Hausse du prix, rupture de matières premières !

Le vinyle : Hausse du prix, rupture de matières premières !


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Le disque vinyle connaît une augmentation du prix incroyable !

Le disque vinyle va connaître une hausse de prix rocambolesque, 3 leader français du disque vinyle ont décidé d'augmenter leurs tarifs. Les disquaires et magasins de disques indépendants tire la sonnette d'alarme suite aux hausses décidées qui sont parfois pas croyable. Le vinyle est presque devenu un objet de luxe. Il est devenu compliqué de vendre des disques, d'autant plus, des vieux disques. Ce qui donne une édition limitée du format vinyle de nos jours. Un magasin de disque indépendant a dû mal à vendre des albums et des disques de musique dû fait de ce phénomène de rareté qui s'installe dans l'industrie du disque français et internationale !

Universal, Warner et Sony ont décidé d'augmenter leurs tarifs des disques vinyles. Ce qui fait que, les petites structures, que ce soit les distributeurs indépendants ou même les labels pourraient les suivre. Selon quelques références et des témoignages de disquaires indépendants, les augmentations vont faire grimper le prix du disque vinyle, hors taxe, de 2€ à plus de 20€ !

Réédition, neufs, collector, disques anciens, remix, rock, pop-rock, blues, soul, punk, funk, disco, hip-hop, pop, électro, techno, reggae, tous ces genres sont concernés par la mise à mal du marché du vinyle. Que ce soit les magasins indépendants, les petits labels de musique, les records ou les grandes majors et même le disquaire en bas de la rue, tous sont concernés par la crise du disque, même si le degré reste différent.

Les audiophiles, mélomanes et collectionneurs d'albums, de disques vinyle ont du soucis à se faire quand on voit la vente de disques musicaux et les maisons de disques qui prennent l'ascendant sur les indépendants ! Les bacs se vident mais ne se remplit pas, les platines vont se retrouver sans vinyle.

L'industrie du disque vinyle n'est pas une affaire qui tourne, alors, comment l'expliquer ? Doit-on s'attendre à une révolution dans l'industrie musicale ?

Le vinyle, de nouveau à la mode

La cote du vinyle a traversé les générations et est de nouveau à la mode, ce qui le rend mythique pour beaucoup de collectionneurs et d'auditeurs quotidien de musique. Le disque vinyle permet d'écouter un album en entier, d'une traite, en profitant de toute l'énergie que l'artiste a voulu faire paraître. Les vinyles ont traversé les générations, il n'y a donc pas que Pink Floyd, les Beatles mais tous les styles de musiques : Pop, Rap, RnB. Grâce à ce renouveau du vinyle et son bon suivi des attentes des potentiels clients, la jeune génération s'est mis à acheter. Selon la Snep, 42% des acheteurs de disque vinyle avaient moins de 30 ans en juin 2020.

Un nouveau public signifie, demande considérablement augmentée. En guise d'exemple, prenons les Etats-Unis, en 2021, rien que les 6 premiers mois de l'année, les ventes de disques vinyles ont généré 467 millions de dollars. A la même période, en 2019, c'était "seulement" 224 millions de dollars. Mathieu Dassieu, Président de la FELin, a pourtant dit qu'il y a 25 ans, le vinyle ne vendait plus. Cependant, depuis quelques années, il redevient à la mode, ce qui a pour conséquence d'avoir une demande largement plus forte à l'offre. En France, le vinyle représente 40% à 50% du CA pour les physiques de musique chez les disquaires.  

Le Gredin, lors d'un communiqué, ont recalculé le prix d'un album du groupe Téléphone. Cet album Dure Limite, sorti en 1982 et qui a déjà vendu plus de 400 000 exemplaires coûte environ 21€ TTC, actuellement. Avec la nouvelle norme tarifaire, il coûtera 51€ avec la même pochette. Cette hausse significative est à plaindre pour tous les grands artistes comme Johnny Hallyday, les Beatles, les Rolling Stones, Elvis Presley, Mylène Farmer, David Bowie, etc... Il faudra fouiller les puces et marchés pour espérer trouver un vinyle à un prix décent. 

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Une mise à mal du système commercial du vinyle 

C'est une mise à mal du système commercial du vinyle. Chez Warner, les prix ont augmenté de 37.5%. Les autres entreprises les suivent, il n'y a qu'Universal qui propose une alternative à toutes ces augmentations, mais doit quand même s'aligner sur les prix. Afin de justifier cette hausse, les majors mettent en avant, les pénuries de matière première. Le prix du polymère permettant de fabriquer les galettes, est en augmentation depuis 2015. Ce qui est accepté mais qui passe mal auprès de label indépendant comme les Disques de la Face Cachée, qui explique l'augmentation est bien effective mais qu'elle est plutôt minime en réalité, avec quelques dizaine de centimes voire 1€. 

Cette nouvelle demande de vinyles se doit de faire face à plusieurs obstacles. Notamment, la Covid-19. L'économie a connu un temps d'arrêt pour ensuite reprendre, ainsi de suite, ce qui crée un certain déséquilibre entre l'offre et la demande. C'est également le cas pour tout les autres industries et également, le pétrole et le polymère, permettant tout deux, la fabrication de disque vinyle. Ce qui a pour conséquence d'allonger le temps de fabrication et le prix des matières premières. Mathieu Dassieu, explique que les délais de fabrication sont passés de 8 à 12 semaines de délais en 2020 à 6 mois à l'heure actuelle. C'est un véritable embouteillage dans les usines de pressage. D'autant plus, qu'il en existe que peu comparé à cette nouvelle demande. Les quelques usines française ne peuvent concurrencer le géant GZ sur lequel repose plus de 80% de la production à l'internationale. Il y a également l'usine Apollo Masters, l'une des seules entreprises, fournisseurs de laque servant à la gravure des vinyles qui a brûlé en 2020. Certains problèmes se font ressentir au niveau des machines également, qui date de plusieurs dizaines d'années, aucune n'a été fabriquée depuis 1970. Ce sont des machines qui n'ont pas été mises à la casse car elles coûtent trop cher.

Dans les batailles, ce sont souvent les plus puissants qui l'emportent. Les majors et les PME importantes sont à l'origine de 80% des ventes de vinyles. Les petits labels indépendants ne s'en sortent plus et ce sont les artistes les plus populaires qui passent en priorité dans les usines de pressage vinyle. 

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