Donald Byrd & Dexter Gordon

THE BERLIN STUDIO SESSION 1963

DONALD BYRD & DEXTER GORDON - THE BERLIN STUDIO SESSION 1963 - TELECHARGEMENT HD
DONALD BYRD & DEXTER GORDON - THE BERLIN STUDIO SESSION 1963 - TELECHARGEMENT HD

Donald Byrd & Dexter Gordon

Alors même qu’en cet automne 1963 Dexter Gordon et Donald Byrd s’affichent parmi les figures de proue du label Blue Note (à la fois vitrine étincelante et laboratoire expérimental des multiples (r)évolutions en cours dans le petit monde du jazz afro-américain issu du hard bop), les deux hommes n’ont curieusement jusqu’alors jamais eu l’occasion de se croiser dans un studio d’enregistrement.

Reconnu depuis le milieu des années 40 comme l’un des grands stylistes du saxophone ténor pour avoir réalisé au prisme du bebop florissant la synthèse idéale entre la nonchalance rythmique de Lester Young et la sensualité virile de Coleman Hawkins (les deux parrains historiques de l’instrument), Dexter Gordon, après de longues années de purgatoire dues à des problèmes d’addictions multiples et chroniques, est à cet instant de sa carrière en pleine renaissance créatrice, retrouvant auprès d’une nouvelle génération de musiciens à la fois sa fougue, son inspiration et son aura. De son côté, Donald Byrd, révélé en 1955 au sein des Jazz Messengers d’Art Blakey (en remplacement de Clifford Brown) et depuis lors partenaire recherché des plus grands (John Coltrane, Sonny Rollins, Thelonious Monk, Jackie McLean…), apparaît non seulement comme l’un des jeunes trompettistes les plus doués de sa génération, mais comme un compositeur original, riche d’un univers personnel subtilement moderniste cherchant à renouveler le langage du hard bop à travers la modalité et d’audacieuses expérimentations orchestrales. Dit autrement, si ces deux musiciens que près de dix années séparent, apparaissent certes mus par des histoires personnelles, des désirs et des motivations passablement différentes, l’ancrage de leurs musiques dans la tradition la plus authentique ne fait de doute pour personne et rien ne semble justifier qu’aucune rencontre sur disque n’ait été jusqu’alors initiée.

C’est précisément cette anomalie que cette petite séance berlinoise, organisée sous la houlette du saxophoniste alto et arrangeur américain Herb Geller entreprend ce 14 novembre 1963 de réparer. Installé à Berlin depuis quelques mois en tant que membre du Big band de la RIAS (Radio in the American Sector), Herb Geller est tout sauf un inconnu dans le petit monde du jazz. Saxophoniste au style fluide et lyrique faisant la synthèse entre Benny Carter et Charlie Parker, partenaire de Chet Baker, Quincy Jones ou encore Shorty Rogers, mais aussi arrangeur subtil au sein des grands orchestres de Claude Thornhill ou Billy May, Geller est un représentant respecté du jazz west coast et c’est peu dire que cette session soigneusement préparée porte l’empreinte de ses orientations esthétiques. A la tête d’un septet mêlant habilement autour des deux “Special Guests”, musiciens américains d’expérience (le batteur Joe Harris) et jeunes solistes européens talentueux (le tromboniste Ake Persson, remarqué par Quincy Jones et Stan Getz et à cet instant également membre du RIAS Big Band), Herb Geller tire ici le meilleur partie de son orchestration et habille d’arrangements aussi efficaces qu’élégants une poignée de compositions aux styles très variés (les standards “Fly me to the Moon” et “Blue Orchids” mais aussi sa propre composition “An Air for the Heir” et le thème original “The Dexter Byrd”) pour en faire à la fois le support et l’écrin de la rencontre au sommet entre le saxophoniste et le trompettiste Au-delà de ses qualités intrinsèques, cette séance aux allures de préliminaire au cours de laquelle les deux musiciens “prennent langue” avec gourmandise, chacun offrant dans son style propre et dans le contexte imposé un échantillon de ses talents d’improvisateur, portera ses fruits puisque Dexter Gordon, visiblement séduit par le jeu de son jeune confrère l’invitera quelques mois plus tard à participer à leur seule et unique disque en commun sur le label Blue Note — le pétillant “One Flight Up” !

24bit/176.4 kHz AIFF audio files. Livret 16 pages au format pdf inclus.

Face A

  • An Air for the Heir
  • Blue Orchids

  • Face B

  • Fly Me to the Moon
  • The Dexter Byrd

    • Donald Byrd, Trumpet
    • Dexter Gordon, Tenor sax
    • Herb Geller, Alto sax
    • Ake Persson, Trombone
    • Heinz Kitschenberg, Guitar
    • Jürgen Ehlers, Bass
    • Joe Harris, Drums

    Enregistré au Studio III de la RBB, Berlin, le 14.X.1963
    MONO ℗ 1963 RBB

    Remasterisé par © 2023 THE LOST RECORDINGS à partir des bandes analogiques originales


    TELECHARGEMENT HD | 12€

    Donald Byrd & Dexter Gordon

    Alors même qu’en cet automne 1963 Dexter Gordon et Donald Byrd s’affichent parmi les figures de proue du label Blue Note (à la fois vitrine étincelante et laboratoire expérimental des multiples (r)évolutions en cours dans le petit monde du jazz afro-américain issu du hard bop), les deux hommes n’ont curieusement jusqu’alors jamais eu l’occasion de se croiser dans un studio d’enregistrement.

    Reconnu depuis le milieu des années 40 comme l’un des grands stylistes du saxophone ténor pour avoir réalisé au prisme du bebop florissant la synthèse idéale entre la nonchalance rythmique de Lester Young et la sensualité virile de Coleman Hawkins (les deux parrains historiques de l’instrument), Dexter Gordon, après de longues années de purgatoire dues à des problèmes d’addictions multiples et chroniques, est à cet instant de sa carrière en pleine renaissance créatrice, retrouvant auprès d’une nouvelle génération de musiciens à la fois sa fougue, son inspiration et son aura. De son côté, Donald Byrd, révélé en 1955 au sein des Jazz Messengers d’Art Blakey (en remplacement de Clifford Brown) et depuis lors partenaire recherché des plus grands (John Coltrane, Sonny Rollins, Thelonious Monk, Jackie McLean…), apparaît non seulement comme l’un des jeunes trompettistes les plus doués de sa génération, mais comme un compositeur original, riche d’un univers personnel subtilement moderniste cherchant à renouveler le langage du hard bop à travers la modalité et d’audacieuses expérimentations orchestrales. Dit autrement, si ces deux musiciens que près de dix années séparent, apparaissent certes mus par des histoires personnelles, des désirs et des motivations passablement différentes, l’ancrage de leurs musiques dans la tradition la plus authentique ne fait de doute pour personne et rien ne semble justifier qu’aucune rencontre sur disque n’ait été jusqu’alors initiée.

    C’est précisément cette anomalie que cette petite séance berlinoise, organisée sous la houlette du saxophoniste alto et arrangeur américain Herb Geller entreprend ce 14 novembre 1963 de réparer. Installé à Berlin depuis quelques mois en tant que membre du Big band de la RIAS (Radio in the American Sector), Herb Geller est tout sauf un inconnu dans le petit monde du jazz. Saxophoniste au style fluide et lyrique faisant la synthèse entre Benny Carter et Charlie Parker, partenaire de Chet Baker, Quincy Jones ou encore Shorty Rogers, mais aussi arrangeur subtil au sein des grands orchestres de Claude Thornhill ou Billy May, Geller est un représentant respecté du jazz west coast et c’est peu dire que cette session soigneusement préparée porte l’empreinte de ses orientations esthétiques. A la tête d’un septet mêlant habilement autour des deux “Special Guests”, musiciens américains d’expérience (le batteur Joe Harris) et jeunes solistes européens talentueux (le tromboniste Ake Persson, remarqué par Quincy Jones et Stan Getz et à cet instant également membre du RIAS Big Band), Herb Geller tire ici le meilleur partie de son orchestration et habille d’arrangements aussi efficaces qu’élégants une poignée de compositions aux styles très variés (les standards “Fly me to the Moon” et “Blue Orchids” mais aussi sa propre composition “An Air for the Heir” et le thème original “The Dexter Byrd”) pour en faire à la fois le support et l’écrin de la rencontre au sommet entre le saxophoniste et le trompettiste Au-delà de ses qualités intrinsèques, cette séance aux allures de préliminaire au cours de laquelle les deux musiciens “prennent langue” avec gourmandise, chacun offrant dans son style propre et dans le contexte imposé un échantillon de ses talents d’improvisateur, portera ses fruits puisque Dexter Gordon, visiblement séduit par le jeu de son jeune confrère l’invitera quelques mois plus tard à participer à leur seule et unique disque en commun sur le label Blue Note — le pétillant “One Flight Up” !

    24bit/176.4 kHz AIFF audio files. Livret 16 pages au format pdf inclus.

    Face A

  • An Air for the Heir
  • Blue Orchids

  • Face B

  • Fly Me to the Moon
  • The Dexter Byrd

    • Donald Byrd, Trumpet
    • Dexter Gordon, Tenor sax
    • Herb Geller, Alto sax
    • Ake Persson, Trombone
    • Heinz Kitschenberg, Guitar
    • Jürgen Ehlers, Bass
    • Joe Harris, Drums

    Enregistré au Studio III de la RBB, Berlin, le 14.X.1963
    MONO ℗ 1963 RBB

    Remasterisé par © 2023 THE LOST RECORDINGS à partir des bandes analogiques originales